« TOUT EST VRAI DANS L’UNITE. »
Patrick Lelong
28 juillet, 2025 par
« TOUT EST VRAI DANS L’UNITE. »
V Publications

Libre et de bonne… heure . Réflexion personnelle à partir de deux citations extraites de l’agenda maçonnique 6025 (Juillet pour Simone Weil et septembre pour Louis-Claude de Saint-Martin). 

Tout ce qui est coéternel avec elle est parfait. Tout ce qui s’en sépare est altéré ou faux » nous dit Louis-Claude de Saint-Martin.

En quoi l’unité est-elle liée à l’éternité, à la perfection et en quoi la séparation, la division relève-t-elle de l’erreur et, peut-être même, … du mensonge ?

Comment cette réflexion  fait-elle écho à celle de Simone Weil, je la cite : « Il faut veiller au niveau où l’on met l’infini. Si on le met au niveau où le fini convient SEUL, peu importe de quel nom on le nomme ». 

L’unité serait-elle perceptible qu’au seul niveau le plus élevé de la conscience : celui l’éternité. Oui, nous répondent  nos deux auteurs. 

L’infini…. Où L’UN FINIT… Car il englobe le Tout. De toute éternité. C’est dans le Tout que se confond le UN.  Car Dieu n’a jamais commencé nous dit Saint-Martin. Il a émané  et parce que certaines formes émanées de lui-même ont créé la division en voulant être UN mais le UN de la division, la copie appauvrie de son essence, ils ont créé le doute, la rupture, la chute. Tel est l’adversaire-le Diable peut-être, mais nous certainement et, plus généralement,  tout qui nous fait croire que le chemin se trouve perdu dans un labyrinthe d’une vie de dispersion, de petites satisfactions et de grandes peines,  dans le divertissement dirait Pascal. Nous nous sommes éloignés de l’UN ? De l’UN de nous et ne trouveront la joie d’être dont nous n’avons que le reflet atténué  que dans l’UN. C’est ce que Pasqually, Saint Martin  et Willermoz  appellent « la réintégration ». La réintégration dans l’Unité. Nous n’entendons plus Dieu, car nous n’hurlons plus assez fort dans notre silence intérieur. Il faut le déranger et remonter les marches une à une pour se rapprocher de lui  nous dit en substance Saint-Martin. Par la prière et non la récitation, par la discipline intérieure et non la copie extérieure, par l’amour et non la compassion, par la bienfaisance et non par la morale, par la tempérance et non par le devoir.  

Il faut chercher Dieu pour le continuer, le prolonger et non pour le nier. « L’homme est un être chargé de continuer Dieu, là où Dieu ne se fait plus connaître par lui-même » relève Saint-Martin  Car tout a déjà été dit et tout à déjà été fait ».  Nous devons donc trouver le UN, Dieu en nous-même. Brancher notre âme dormante, apeurée peut-être, orpheline certainement, au courant spirituel de notre vraie maison, notre demeure quel que soit le chemin (il y a plusieurs demeures dans la maison de mon père nous dit le Christ) mais il n’y a qu’une Maison, qu’un seul Temple qui se construit en permanence par de nouvelles pierres parfaites  (nous en devenir) car elles s’emboitent les unes dans les autres et, pour celles qui ne sont pas travaillée, autrement dit les pierres simplement rapportées, elles sont, tout simplement, rejetées dans le chantier de l’ errance.  C’est là la construction d’ une cathédrale sans sommet puisque le Sommet est l’UN, l’infini, la marche qui  nous élève et nous allège en nous dépouillant du superflu, des aspérités. Encore faut-il nous rappelle Simone Weil « veiller au niveau où l’on met l’infini » pour ne pas confondre la carte et le territoire.  

Il faut chercher Dieu, dans la matière, car si nous sommes poussières, nous sommes la matière première, d’où jaillit le feu. C’est le souffle de Dieu qui provoque le feu de la braise endormie et parfois, pour certains,  l’embrasement. Le feu de l’âme, le feu des alchimistes.  Et pour les endormis, la mort seule, celle de la conscience non élaborée, le vent qui disparait.

Tous ne sont pas de cet avis du plus petit commun multiple au plus grand diviseur… la contre initiation dont parle Guénon.

En effet, à partir de 1229, l’Inquisition décrète que si Dieu a caché ses secrets dans la matière, ce n’est pas à l’homme d’aller les chercher ( d’où les symboles et de la langue des oiseaux » utilisés par les scientifiques par les alchimistes)

Pourtant,

Cherchez et vous trouverez nous dit l’Ecriture sainte. J’ajouterai, Dispersez, divisez, opposez et vous vous perdrez.

« Cacher les choses, c’est la gloire de Dieu. Les découvrir, c’est la gloire des rois ( Le livre des Proverbes XV-2).

Soyons les rois, autrement dit des hommes et des femmes libres. Tutoyons les sommets, plutôt que de vouvoyer les chiottes !

« TOUT EST VRAI DANS L’UNITE. »
V Publications 28 juillet, 2025
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